Décryptage de l’équivalence entre 5 chevaux fiscaux et chevaux réels

Naviguer dans le monde des chevaux fiscaux et réels peut sembler complexe pour les conducteurs peu avertis. En France, les chevaux fiscaux, utilisés pour calculer la taxe d’immatriculation, ne correspondent pas directement à la puissance réelle du moteur d’un véhicule. Par exemple, un véhicule classé à 5 chevaux fiscaux n’a pas forcément une puissance de 5 chevaux réels, mais plutôt une puissance d’environ 70 à 90 chevaux réels.

Cette différence s’explique par la méthode de calcul des chevaux fiscaux, qui prend en compte différents paramètres techniques du moteur, tels que la cylindrée et les émissions de CO2. Mieux comprendre cette équivalence peut aider les acheteurs à faire des choix plus éclairés lors de l’acquisition d’un nouveau véhicule.

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Qu’est-ce qu’un cheval fiscal et un cheval réel ?

Les chevaux fiscaux sont une unité administrative utilisée en France pour déterminer la taxe d’immatriculation des véhicules. Ils indiquent la puissance d’un véhicule, mais ne représentent pas la puissance réelle du moteur. Cette représentation fiscale de la puissance du moteur a été créée pour simplifier la taxation.

Le cheval fiscal, ou CV, est calculé à partir de la cylindrée du moteur et des émissions de CO2. Ce paramètre est une mesure théorique, qui date de la fin du 19e siècle, à une époque où les machines à vapeur étaient courantes. À l’inverse, les chevaux réels, souvent exprimés en chevaux DIN (Deutsches Institut Für Normung), représentent la puissance maximale réelle du moteur, mesurée selon des normes établies.

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Pour mieux comprendre :

• Le cheval fiscal (CV) représente la puissance théorique du moteur.
• Le cheval DIN, ou cheval-vapeur, indique la puissance maximale réelle du moteur.

Les chevaux DIN, normalisés par le Deutsches Institut Für Normung, sont appelés chevaux-vapeur. Ils mesurent la puissance du moteur en kilowatts (kW) et sont utilisés dans de nombreux pays pour évaluer la performance d’un véhicule.

Les chevaux fiscaux et les chevaux réels diffèrent considérablement, l’un étant une mesure administrative et l’autre une mesure technique. Comprendre cette distinction est fondamental pour les automobilistes souhaitant évaluer la performance d’un véhicule au-delà de sa simple taxation.

Comment calculer et convertir les chevaux fiscaux en chevaux réels ?

Pour convertir les chevaux fiscaux en chevaux réels, il faut comprendre les bases du calcul de la puissance fiscale. Le cheval fiscal est une unité qui combine la puissance maximale du moteur et les émissions de CO2. La formule utilisée pour ce calcul est définie par l’article 1008 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020.

Formule de calcul

La formule de calcul des chevaux fiscaux est la suivante :

CV = (0,00018 x P^1,6) + (0,00038 x CO2)

où :

• P représente la puissance maximale réelle du moteur en kilowatts (kW).
• CO2 représente les émissions de dioxyde de carbone en grammes par kilomètre.

Prenons un exemple pratique. Si un véhicule a une puissance maximale réelle de 100 kW et des émissions de CO2 de 120 g/km, le calcul devient :

CV = (0,00018 x 100^1,6) + (0,00038 x 120)

Ce calcul permet d’obtenir une estimation des chevaux fiscaux.

Conversion des chevaux fiscaux en chevaux réels

La conversion directe des chevaux fiscaux en chevaux réels n’est pas simple, car les chevaux fiscaux incluent des considérations administratives qui ne reflètent pas toujours la puissance réelle du moteur. Toutefois, une estimation approximative peut être faite en utilisant une moyenne courante : 1 cheval fiscal équivaut à environ 13,6 chevaux DIN.

Pour 5 chevaux fiscaux, on obtient :

Chevaux réels ≈ 5 x 13,6 ≈ 68 chevaux DIN

Cette méthode offre une approximation utile, bien que la conversion ne soit pas exacte. Gardez à l’esprit que les variations peuvent survenir en fonction des spécificités du véhicule.

Pourquoi comprendre cette équivalence est essentiel pour les automobilistes ?

Comprendre l’équivalence entre les chevaux fiscaux et les chevaux réels est fondamental pour plusieurs raisons. La puissance fiscale figure sur le certificat d’immatriculation, aussi connu sous le nom de carte grise. Cette donnée, indiquée dans le champ P. 6, est utilisée pour calculer le prix de la carte grise. Plus le nombre de chevaux fiscaux est élevé, plus le coût de la carte grise augmente.

Impact sur les taxes et l’assurance

• La taxe régionale est directement liée à la puissance fiscale.
• La cotisation d’assurance automobile est souvent impactée par le nombre de chevaux fiscaux.
• Les taxes CO2 dépendent aussi de cette valeur, surtout depuis l’introduction de la norme WLTP qui tend à augmenter les valeurs de CO2.

Par exemple, une Renault Clio V DCI 115 avec une puissance fiscale de 6 chevaux fiscaux voit ses frais d’immatriculation et d’assurance influencés par cette donnée.

Indemnités kilométriques

Les indemnités kilométriques versées par les employeurs aux salariés utilisant leur véhicule personnel pour des déplacements professionnels dépendent aussi de la puissance fiscale. Une mauvaise compréhension de cette équivalence peut donc entraîner des erreurs dans le calcul des indemnités.

La transition des normes NEDC vers le règlement WLTP a modifié la manière dont sont calculées les émissions de CO2, ce qui a une incidence indirecte sur les chevaux fiscaux et, par conséquent, sur les coûts associés à votre véhicule.